4ème 1et 2 : Sortie culturelle et scientifique à Bordeaux, le 29/09/2023

Les classes de 4ème 1 et 2 sont allées Visiter et travailler sur les expositions « Amour Systémique » au CAPC et « Classer le Vivant  » au Muséum d’histoire naturelle.

 

Photo de groupe près du miroir d’eau, face à la Place de la Bourse

 » Amour Systémique » Œuvres de la collection du CAPC (Centre d’Art Plastique contemporain)

L’exposition montre le travail d’artistes qui ont intégré le motif de la grille dans leur démarche. Ce dernier, composé de lignes, a été utilisé par des artistes qui cherchaient au travers de sa rationalité, à échapper à la poésie et à la subjectivité du traitement du sujet pour proposer des œuvres universelles. La grille, antinaturelle, est symbole d’ordre et de norme. Elle enferme, classe, archive range. On la retrouve dans les unités de mesure, les frontières, le langage, la notion de propriété, le décompte du temps, l’univers carcéral, les tableaux, les cahiers ……………..

Les artistes présentés dans cette exposition ont investi le motif de la grille et son idéologie.

Si des œuvres enferment, d’autres tentent de défaire la grille pour lui donner des Fonctions différentes. Elles sont contaminées, atomisées. Plusieurs artistes de l’exposition abordent notre rapport au temps, que nous visualisons via l’image du calendrier ou de l’emploi du temps (scolaire par ex). D’autres refusent la grille pour se dresser contre les systèmes établis. Le musée lui-même est composé de grilles. Les réserves, la conservation des œuvres et leur classement.  Le plan même des entrepôts Lainé/CAPC est une combinaison de carré de 6.50m, avec une règle d’assemblage toujours multiple de 7.

– Les élèves de 4ème 1 et 2 ont été guidés dans cette exposition par une médiatrice qui leur a expliqué le sens de certaines œuvres. Ils ont pu prendre conscience que sans ces éclaircissements, sans débats, on pouvait rester hermétique à certaines productions et que d’autres pouvaient être autre chose que ce qu’elles semblent. La perception change, l’intérêt évolue après la compréhension.

– Quelques exemples : La « bouteille de gaz » de Masahide Otani, n’en est pas une. C’est une sculpture en plâtre patiné hyperréaliste, une nature morte (inquiétante, dangereuse ? pourquoi ?)

Les « 120 peintures«  de Daniel Buren sont presque invisibles, mais sont le fruit d’une activité étalée sur 15 années. « Keffieh, 1999″  de Mona Hatoum (artiste palestinienne née au Liban) est un voile de coton dont le motif de grillage est brodé avec des cheveux de femmes. C’est une œuvre politique : une coiffure masculine, symbole de la solidarité occidentale avec le peuple palestinien, est ici constituée, « habitée » par un attribut féminin.

– Les collégiens ont également pu constater l’étendue et la diversité des moyens employés par les artistes : matériaux variés, techniques mixtes, installations, dessins, fragrance, vidéos, peintures, photographies, sérigraphies, broderies, sculptures, volumes interactifs, œuvres informelles faites de fumée, œuvres protocolaires, caissons lumineux, projections, empreintes, œuvres sonores ………Pour développer leurs œuvres et les adapter à leurs projets.

L’exposition permanente du Muséum de Bordeaux évoque la richesse de la biodiversité, les couleurs, les tailles, la variété des biotopes, des continents et des climats.

L’Homme a profondément modifié cette nature, pourtant indispensable à sa propre survie.

– La diversité, exposée dans la galerie historique du 2ème étage, est source d’étonnement d’émerveillement. Il y est question de la nature vue par les Hommes.

– Dès le XVe siècle, de nouveaux mondes sont découverts. Les voyages sont l’occasion d’observations naturalistes, de collectes et d’étude de nouvelles espèces. La première partie évoque ces voyages, puis présente la richesse de la diversité animale par continent : l’Europe notre monde connu, l’Afrique et sa grande faune sauvage, Madagascar, l’Asie aux territoires contrastés, les Amériques, l’Océanie et enfin les pôles.

Les fossiles présentés sont des archives du monde vivant. À partir du XIXe siècle, ils aident à définir des périodes de temps. Ils témoignent des environnements passés et vont contribuer à comprendre l’évolution des espèces.                   

Les collections du Muséum démontrent les questionnements de la science et les préoccupations de leur époque. 

Les raisons pour classer le Vivant ont évolué. Philosophes de l’Antiquité, naturalistes des XVIIIe et XIXe siècle, paléontologues, systématiciens et généticiens des XXe et XXIe ont cherché à comprendre « l’ordre de la nature ».

La méthode appelée « cladistique » a pour objectif d’élaborer une classification fondée sur les caractères partagés entre espèces et traduit leurs liens de parenté. C’est le système utilisé aujourd’hui pour classer le vivant. 
L’exposition vise à montrer l’emboîtement des groupes, traduisant les relations de parenté. L’exposition aide à comprendre la classification des espèces. Des médiateurs ont aidé les élèves dans leur activité et à comprendre les informations qui leur ont été données dans les vitrines, par les squelettes exposés, les animaux taxidermisés, complétées par des écrans interactifs.

Les collections exposées évoquent l’exploitation du Vivant par l’Homme, notamment par la domestication et évoquent l’impact des activités humaines sur la biodiversité. Ainsi on peut y voir des spécimens d’espèces éteintes ou menacées.

 

En 1968, Jean-Pierre Raynaud fait construire à la Celle Saint-Cloud une maison qui fut le théâtre d’incessantes mutations de son architecture intérieure. La Maison devint une œuvre que l’on pouvait visiter. L’intérieur de cette sculpture monumentale était entièrement recouvert de carreaux de faïence blanche de 15 centimètres par 15 centimètres : une grille. Ce cénotaphe devint au fil du temps une œuvre d’un grand dépouillement plastique où Jean-Pierre Raynaud vivait sa vie à travers l’idée de mort. Du 22 au 26 mars 1993, il orchestre la destruction de cette œuvre dont il était le seul à franchir le seuil depuis septembre 1988. Cet acte de grande violence permit à l’artiste de rassembler les restes de cette maison idéale dans mille containers sur roues en acier inoxydable, afin de la faire renaître de sa destruction à travers une exposition dans la nef du Capc en 1993. La Maison a depuis été présentée à plusieurs reprises, partiellement et dans son entièreté.

 

Le travail de Daniel Buren s’intéresse aux conditions d’apparition de l’œuvre d’art et à son contexte. Dès 1967, il forme avec Olivier Mosset, Michel Parmentier et Niele Toroni le groupe BMPT et choisit d’utiliser un « outil visuel », comme il le nomme, qui lui permettra de mener à bien sa déconstruction de la peinture. C’est vers un tissu rayé alternant des bandes de 8,7 cm que son choix se porte, du fait de sa disponibilité permanente dans le commerce. L’œuvre « 120 peintures » 1967- 1981 est constituée de 15 tableaux numérotés posés au sol. Elle a été réalisée selon un protocole précis sur une durée de 15 ans. La première année, l’artiste a recouvert de peinture acrylique blanche les bandes non-colorées les plus à gauche et à droite de chaque toile. La 2ème année, il n’est intervenu que sur 14 toiles, puis la 3ème sur 13 et ainsi de suite jusqu’à la 15ème année où la dernière toile s’est donc trouvée, l’endroit des extrémités blanches, avec 15 couches. Ce geste de recouvrement successif annule la peinture de l‘année précédente de manière à ce que l’on découvre la progression durant 15 ans, c’est-à-dire 120 bandes de peinture acrylique blanche. Sur les tranches des toiles, on peut lire les dates de « recouvrement ». Cette œuvre, qui rend le temps palpable par l’épaisseur du blanc, pourrait être perçue comme un calendrier alternatif. L’acte de peindre témoignant du passage du temps, est plus important que ce qu’il y a a voir.

 

Alaïs, Alice et Lucie ont tout prévu. Elles sont confortablement installées pour le pique-nique

 

la galerie Souverbie au 2ème étage de l’Hôtel de Lisleferme, édifié en 1781 au cœur du Jardin public

 

Au Muséum, constitution des équipes de travail

 

Travail sur le dossier qui sera exploité en SVT avec Monsieur Dieu

 

On a retrouvé l’élève que nous avions oublié avant le confinement

 

on ne sait toujours pas pourquoi ce narval avait une dent contre nous

 

Lequel des barbus ??? Monsieur Dufour, Monsieur Cassagne ou Monsieur Dieu ??? vous n’y êtes pas, c’est un bœuf musqué vivant dans la toundra norvégienne !!

 

Nous sommes passés par la rue natale de notre professeur de SVT (c’est une blague bien sur !)

 

La partie récréative de cette journée à la météo plus que clémente

 

fin de récréation avant le départ de Bordeaux et le retour à Nérac

Nos 3èmes néracaises, Raphaëla et Louison, ont accompagné leur correspondantes espagnoles Carmen et Lucia. Ici au Muséum de Bordeaux
Les filles, immergées font l'expérience de l'installation de l'artiste Kapwani Kiwanga, dans la grande Nef du capc/musée d'art contemporain
L'installation est unique, c'est un environnement adapté à l'architecture des entrepôts Lainé / CAPC (Centre d'Art Plastique Contemporain)
L'oeuvre est en partie immatérielle, puisque faite de vide, d'espace et de lumière. les mouvements des visiteurs sont contraints pas l'installation des cordes
Les professeurs accompagnateurs : Madame Dufau, monsieur Dufour, monsieur Cassagne,......Mais nul ne peut se substituer à monsieur DIEU, pas même sa représentation