A l'initiative de madame Boulade-Bonnet, jeudi 2/10 - Les latinistes de 4°1 et 2 et 5° 4 et 3 sont allés au musée d'Agen pour y suivre une visite sur le thème "Art et Mythologie" - l'après-midi, un Parcours les a menés De la ville antique à la ville durable
« Dédale et Pasiphaé » – JEAN LEMAIRE-POUSSIN : vers 1642 – Huile sur toile – 115cm x 141cm
La peinture raconte l’histoire de Minos, souverain légendaire, et de Pasiphaé, sa femme. Minos, voulant devenir roi de Crète, demande un signe au dieu de la mer, Poséidon/Neptune. Ce dernier lui envoie un taureau blanc qu’il devra sacrifier après son couronnement. Malheureusement, Minos ne tient pas sa promesse et ne sacrifie pas le taureau. En châtiment de sa faute, Poséidon rend Pasiphaé amoureuse de l’animal. Pour assouvir cet amour, Pasiphaé demande à Dédale, habile sculpteur de réaliser une statue en bois représentant la vache dans laquelle elle se glissera pour pouvoir s’accoupler avec le taureau. De cette union naitra le Minotaure. Pour en savoir plus : https://www.musee-agen.fr/annuaires-1/annuaires-des-oeuvres/oeuvre?tx_cimassociation_displayassociations%5Baction%5D=show&tx_cimassociation_displayassociations%5Bassociation%5D=3403&tx_cimassociation_displayassociations%5Bcontroller%5D=Association&cHash=5052d3fe635c74498989beda474ca25f
« Le Minotaure » François-Xavier LALANNE (Agen 1927-Ury 2008)
Le Minotaure, thème récurrent de la mythologie grecque, est un prétexte pour laisser libre cours à l’imaginaire facétieux de François-Xavier Lalanne (1927-2008) et permettre à l’artiste d’exprimer son goût pour le monde animalier sur un mode ludique. Il crée un bestiaire au gré de sa fantaisie: « […] il rêve tout éveillé et nous convie à faire de même devant sa sculpture terminée ».
L’histoire du Minotaure racontée par Ovide dans ses Métamorphoses : Minos, roi de Crète, voulant légitimer son accession au trône, prie le dieu Poséidon de lui offrir un taureau qu’il sacrifiera en son honneur. Minos se rétracte et préfère garder le magnifique taureau. Il choisit de tromper la divinité en sacrifiant un autre animal. Offensé, le dieu se venge et punit le roi : il fait naître une passion contre-nature entre son épouse, Pasiphaé, et l’animal. Suite aux supplications de la reine, Dédale, inventeur au talent exceptionnel, imagine une vache de bois pour inviter la souveraine à s’y dissimuler pour assouvir cet amour. De cette union naît Asturion, un Minotaure, bête hybride au corps d’homme et à la tête de taureau. Horrifié par ce monstre sanguinaire, Minos l’emprisonne dans un labyrinthe imaginé par l’architecte Dédale. Pour en savoir plus sur cette sculpture :https://www.musee-agen.fr/annuaires-1/annuaires-des-oeuvres/oeuvre?tx_cimassociation_displayassociations%5Baction%5D=show&tx_cimassociation_displayassociations%5Bassociation%5D=3655&tx_cimassociation_displayassociations%5Bcontroller%5D=Association&cHash=52bb18b0df9e96c0a3007a56cdcfddfe
Après leur visite au musée, et avoir pique-niquer place Jasmin, les élèves ont pu suivre l’évolution du paysage urbain d’Agen, depuis les Gaulois Nitiobroges « ceux qui ont leur propre pays« , jusqu’aux enjeux durables de la cité actuelle. Ici, notre guide Alexandra Dibon, montre la tour du Chapelet, le plus ancien témoignage du système de défense de la première enceinte des remparts entre le XII et le XIVème siècle. Alexandra travaille pour le CEDP47 (Centre d’Étude et de Découverte du Paysage du Lot et Garonne)
Après avoir observé la maison à pans de bois (colombages) de la rue de Beauville, le groupe à pu observer, à l’église des Jacobins, que le sol originel de l’édifice est situé 6 marches d’escalier plus bas que celui sur lequel il se trouve sur cette photos. Les crues successives de Garonne ont déposé des alluvions rehaussant à chaque fois ce niveau de sol. Mardi 4 mars 1930, la ville d’Agen était submergée par les eaux, la cote était de 10,86 mètres. Á cet endroit de la ville, nos élèves ont compris qu’ils auraient eu les pieds dans l’eau.
Silène est un satyre représenté le plus souvent avec les attributs d’un cheval ou bouc (cornes et pieds). Il est le père adoptif du dieu Dionysos, plus connu sous le nom de Bacchus chez les Romains, qui personnifie l’ivresse (d’où la présence de l’outre vide). Silène possède également une grande sagesse qu’il ne révèle que sous la contrainte ou l’emprise de la boisson. L’artiste lui a donné le visage de Socrate,respectant l’iconographie traditionnelle du Silène. Le travail des plis de la tunique est remarquable ne cachant rien d’un ventre bien rond.
Vénus du Mas d’Agenais En 1876, au moment même où le musée d’Agen est fondé par la Société Académique, Théodore Rousseau découvre cette statue de Vénus alors qu’il creuse son champ pour planter un arbre au Mas d’Agenais (Lot-et-Garonne), dans le lieu-dit du Brégnet. Sont aussi retrouvés, un mur, des tesselles et des tuiles, matériel archéologique non catalogué qui laisse cependant supposer que ces objets, de même que la Vénus, ornaient autrefois une riche villa gallo-romaine située dans un quartier résidentiel.
« Léda et le cygne » 1901 Antoine CALBET peinture à l’huile – 171cm x81cm Léda et le cygne, mythe grec tiré des Métamorphoses d’Ovide (Ier siècle ap. J.-C.). Fille de Thestios, roi d’Etolie, Léda est l’épouse de Tyndare, roi de Sparte. Le mythe raconte sa rencontre avec Zeus alors qu’elle se baignait nue dans une rivière. Pour la séduire, le dieu de l’Olympe se métamorphosa en cygne et de cette union naquirent Hélène et Pollux. Lien vers la page du Musée d’Agen : https://www.musee-agen.fr/annuaires-1/annuaires-des-oeuvres/oeuvre?tx_cimassociation_displayassociations%5Baction%5D=show&tx_cimassociation_displayassociations%5Bassociation%5D=3409&tx_cimassociation_displayassociations%5Bcontroller%5D=Association&cHash=ab632bb0e9570f2da9b63e40320c0076
Aphrodite/Vénus est l’une des douze grandes divinités de l’Olympe. L’Olympe est le lieu où séjournent les dieux de la mythologie gréco-romaine. Elle serait née de l’écume des flots, dans laquelle sont tombés les organes sexuels d’Ouranos tranchés par Cronos. Quand Vénus est représentée sur les eaux, on la dit alors anadyomène, c’est-à-dire sortant des eaux. Aphrodite est la déesse de l’amour et de la beauté. Elle est la femme de Héphaïstos/Vulcain, mais elle lui est infidèle avec Arès/Mars, Mercure/Hermès (avec qui elle conçoit Eros/Amour), Dionysos/Bacchus…elle tombe aussi amoureuse de mortels comme Adonis. Elle est la protectrice du mariage et de la fécondité. Aphrodite/Vénus sert de prétexte aux artistes pour représenter une femme nue, c’est le nu féminin idéal. Lien vers la page du musée d’Agen :https://www.musee-agen.fr/annuaires-1/annuaires-des-oeuvres/oeuvre?tx_cimassociation_displayassociations%5Baction%5D=show&tx_cimassociation_displayassociations%5Bassociation%5D=3137&tx_cimassociation_displayassociations%5Bcontroller%5D=Association&cHash=c93b846dbaec00cf62c9a12ceb250532
« Le Jugement de Pâris » Jean-François DE TROY – 1710/1720 -huile sur toile – H. 114 cm x L. 146 cm – Cette peinture illustre un récit mythologique à l’origine de la guerre de Troie. Cette histoire débute lorsqu’Eris, la
Discorde, jette une pomme d’or lors d’un banquet de noces, en disant qu’elle devrait être donnée à la plus belle des déesses. Trois déesses veulent cette pomme : Héra/Junon, l’épouse de Zeus/Jupiter, déesse des mariages, reconnaissable grâce au paon, Athéna/Minerve, la déesse de la sagesse, de la guerre et des arts représentée avec son casque et ses armes, Aphrodite/Vénus, déesse de la beauté, avec son fils Eros/Amour.
Le jugement se fait sur le mont Ida que l’on voit à l’arrière-plan. En haut à gauche, Mercure/Hermès tient son caducée : un bâton entouré de deux serpents et d’ailes. Mercure a amené les déesses pour recevoir la pomme d’or qui sera remise par Pâris, le berger aux cheveux longs accompagné de son chien. Pâris tend la pomme d’or à Aphrodite/Vénus qui a triomphé grâce à sa beauté mais aussi par sa ruse. En effet, Athéna/Minerve avait promis à Pâris la victoire dans les combats ; Héra/Junon avait offert l’empire d’Asie, mais Aphrodite/Vénus, fine mouche, sachant que Pâris était amoureux d’Hélène de Sparte, lui proposa la main de celle-ci. Pâris, sans hésiter, donne la pomme à Vénus (ce sera une pomme de discorde puisque c’est à cause d’Hélène et de Pâris que commencera la guerre de Troie). – Lien vers la page du musée d’Agen :https://www.musee-agen.fr/annuaires-1/annuaires-des-oeuvres/oeuvre?tx_cimassociation_displayassociations%5Baction%5D=show&tx_cimassociation_displayassociations%5Bassociation%5D=3404&tx_cimassociation_displayassociations%5Bcontroller%5D=Association&cHash=e9b9c464d3f127dddb2f37af73702fed
Diane et Actéon
Anonyme : « École française XVIII°
Huile sur toile: 113cm x 151 cm
Actéon est un jeune prince, chasseur expérimenté qui fut élevé par le centaure Chiron. Alors que Artémis/Diane se baignait nue dans une source avec les nymphes, ses compagnes, Actéon la surprit involontairement. Offensée, la déesse le métamorphosa en cerf et il fut dévoré par ses propres chiens qui ne le reconnurent pas. – Diane est une vierge et une chasseuse. C’est la sœur jumelle d’Apollon/Phoebus. Elle est parfois associée à la lune. La plupart des peintres choisissent plutôt d’illustrer le moment où Actéon surprend Artémis/Diane. Cela permet,
sous prétexte de célébrer la pudeur de la déesse, offensée, de représenter une femme nue.
