Résidence de l'Auteur Frédéric Bézian
du 12 au 16 février 2024, lors de laquelle a été tourné le film "FOLIE SONORE"
qui sera diffusé, en fin d'année, au cinéma Le Margot, avec les courts-métrages de l'atelier Cinéma.
Avec la participation de : VECCHI Lilou, NOIZET-BIDOT Logann, RODRIGES Lilou, DEBIEZ Lina, JOURDAIN Lilou, MAINCHAIN Anaëlle, LAZARTIGUES Ines, EURY Elisa, BLAJAN Madeleine, TOURON-LHOMMEAU Marilou, BOUCHON Lana, BAREÏ Lena, PETIT Zoé, CORREIA-MARTINS Luisa-Isabel, DELRIEUX Léane, BIAUX Rowan, MICHEL Camille, DOCHEZ Percy, DURBAN Jules, DREW Celia, DUVAUCHELLE Camille

L’auteur de Bande-Dessinée Frédéric BÉZIAN à animé une résidence/atelier de pratique artistique dans notre cité scolaire du 12 au 16 février. Une vingtaine d’élèves de 3ème et de seconde, volontaires et motivés y ont participé.
Bézian a présenté son travail puis, accompagné par messieurs Cassagne, Dassonneville et Dufour, il a dirigé les élèves dans la rédaction d’un scénario, de story-boards, de la conception d’une scénographie, qui ont conduit à la réalisation du film « FOLIE SONORE ».
Cette action, financée par le CNL (Centre National du Livre), la Dgesco (Direction Générale de l’Enseignement Scolaire) et le collège Henri de Navarre, à été l’occasion pour ces élèves, de rencontrer un auteur en activité de découvrir son parcours ainsi que son milieu professionnel, et de présenter le travail produit lors de ces 5 jours.
Le Projet de la résidence de l’auteur de Bandes Dessinées Frédéric Bézian :
Sa série « Docteur Radar» a servi de base pour notre atelier. (Avec les œuvres de H. G. Wells, « La Guerre des Mondes » et l’adaptation en BD du feuilleton « Fantômas » de P.Souvestre et M. Allain par Julie Rocheleau : « La colère de Fantômas« ).
– Cette résidence, a pour but d’enrichir le Parcours d’Education Artistique et Culturelle de nos collégiens. 20 élèves volontaires et motivés, issus des 3ème et seconde y ont oeuvré.
– Les participants, sous la direction de Fréderic Bézian et notre encadrement, ont abordé les thèmes de :
– La fiction afin d’interroger le réel– Progrès et rêves scientifiques – Les mouvements et l’effervescence artistiques de l’entre 2 Guerres Mondiales : Dadaïsme, Cubisme, Futurisme, surréalisme, mouvement moderne en architecture…………..
– Il a été question de transposer, d‘adapter un genre à un autre : « Docteur Radar » a d’abord été un feuilleton radiophonique, « Fantômas » a donné lieu à de nombreuses interprétations, plus ou moins fidèles, en BD ou au cinéma, tout comme « La guerre des mondes » qui a également été le prétexte du canular diffusé à la radio par Orson Welles en 1938.
La production finale est un film rappelant l’esthétique du cinéma expressionniste. Genre, à l’origine du cinéma fantastique, développé à l’époque de l’action de « Docteur Radar » 1920, de la sortie d’adaptations de « Fantômas » par Louis Feuillade en 1913 ou Edward Sedgwick en 1920. Les films les plus connus de ce courant sont « le cabinet du docteur Caligari » de R.Wiene, 1920, « Nosferatu » de F.W.Murnau, 1922……Dans un autre registre, nous pourrions évoquer les réalisations d’Ed Wood, notamment « Plan 9 from Outer Space » de 1959.
– L’idée était de s’inspirer de ce genre cinématographique de l’entre-deux-Guerres, qui palliait son manque de finances par des moyens expérimentaux, des mises en scènes dans des décors abstraits, des lumières figurées, des éclairages contrastés dans le but de créer des atmosphères expressives et donner une représentation subjective du monde. Le projet était donc, de réaliser un film avec nos moyens modestes, en tirant parti de cette contrainte et de celle du temps imparti. D’accentuer la part expressive de la mise en scène, de raconter une histoire intéressante sans se soucier de la vraisemblance du contexte.
La réalisation du projet: – Rédaction d’un scénario – Composition de story-boards – Création de décors peints, à la facture s’inspirant de l’expressionnisme (et de la gamme chromatique choisie par Frédérique Bézian dans son « Docteur Radar« ) – Réalisation du film – Création de l’affiche et de cartons d’intertitres du film muet – Création d’une ambiance sonore : ajout de musique jouée par Frédéric Bézian (qui est Cinéphile et Pianiste, il a collaboré aux ciné-concerts de la Cinémathèque de Toulouse) – Réalisation d’une animation en Time-laps du travail en train de se faire : 3 jours d’activité en 3 minutes.
La restitution de la résidence comprend :– L’exposition des story-boards – La projection publique du film réalisé au cinéma « le Margot » de Nérac, lors de la soirée de présentation publique des courts-métrages réalisés par les élèves de l’atelier cinéma de notre cité scolaire (dirigé par Messieurs Cassagne et Dassonneville) – La mise en ligne du film sur le site internet de la cité scolaire de Nérac, et sur la plateforme YouTube – Un article dans la presse locale. – La diffusion du photo-reportage sur le site de l’établissement
Cette résidence d’auteur participe à respecter les engagements que nous avons pris dans l’énoncé de notre projet d’établissement, il permet de : – Développer l’autonomie des élèves et les impliquer dans les projets (Travailler dans un contexte d’atelier). – Découvrir un parcours professionnel – rencontrer un auteur contemporain – Valoriser des réussites – par le moyen de la restitution et de la diffusion – permettre aux élèves/auteurs de devenir les promoteurs et les médiateurs du projet et de leurs réalisations. – Acquérir une culture et une pratique artistique, (plastique, musicale, théâtrale, cinématographique……) par le biais de rencontre et de travail avec des artistes en activité. – Favoriser l’accès à la culture – Eveiller l’intérêt pour le cinéma et l’élaboration des films – Développer les connaissances numériques – De très nombreuses compétences du cycle 4 ont été travaillées.
Les néracais pourront aussi se souvenir qu’à l’époque des récits que nous aborderons, l’Homme d’Etat Armand Fallières, né à Mézin était déjà en poste. A la publication de « la guerre des mondes« , il était ministre et en 1911 et 1913, années des sorties de « Fantômas » en librairie et au cinéma, il était président de la république.
– L’action des 3 volumes de « Docteur Radar » débute dans le Paris des années folles, on y trouve des références au dynamisme artistique de la capitale et à l’exil d’aristocrates Russes, elle se poursuit, en 1920, en Italie avec la montée du fascisme, dans le contexte de la tentative d’annexion de Fiume : Périodes historiques qui seront étudiées en Histoire/géographie, en Histoire Des Arts, en Français et dans d’autres disciplines de manière transversale. Dans le domaine des Arts Plastiques, il sera question des étapes de conception de la BD, de ses codes, de graphisme, mais on retrouve dans « Docteur Radar » des références au cinéma expressionniste, au Dadaïsme, au Cubisme, au Mouvement Moderne en Architecture, à l’Art Déco, …etc. (on peut voir une toile de Picabia personnage secondaire de cette BD, au musée d’Agen. Les villas pourraient avoir été imaginées par Mallet-Stevens……) Il y est également question d’avancées technologiques et leur application à l’armement et aux machines de guerre, de scientifiques qui lorgnent déjà vers la lune et les étoiles.
– L’intrigue, d’abord feuilleton radiophonique, écrite par Noël Simsolo, fait référence aux romans populaires de l’époque comme « Fantômas« , « Arsène Lupin« , « les vampires« , plus tard « Edmond Furax » des génies du mal, aux moyens financiers et technologiques impressionnants, échappant à une police pugnace, mais ridiculisée.







































































