Les élèves, accompagnés par mesdames Zubeldia et Chaland, messieurs Cassagne et Dufour, sont allé visiter l'exposition "AUTO" de l'artiste danoise Nina BEIER, dans la grande "Nef" du CAPC. L'après-midi, le groupe a assisté à la répétition de 2 des actes de l'opéra "La BOHÈME" de PUCCINI, au Grand -Théâtre de Bordeaux
- Pour la scénographie de son exposition, l’artiste danoise à choisi de présenter ses pièces sur une moquette blanche, couvrant entièrement le sol de la grande Nef du CAPC/Entrepôts Lainé. Situation inhabituelle : Élèves et professeurs, à égalité, ont donc dû travailler……en chaussettes. (texte expliquant le travail de cette artiste à retrouver en fin d’article)
- Lien vers le site du CAPC/Entrepôts Lainé : https://www.capc-bordeaux.fr/agenda/expositions/nina-beier-auto
Ensuite, monsieur Dufour à expliqué quelques œuvres de l’exposition « Amour Systémique ». Ici le « Keffieh » de Mona HATOUM 1993, malheureusement toujours d’actualité : Expression de la féminité, le cheveu est le matériau utilisé pour la facture de son « Keffieh« de 1993, délicatement tissé avec de longs cheveux de femme, l’artiste britanique d’origine palestinienne, subvertit ainsi l’imagerie très masculine à laquelle l’objet est traditionnellement associé, tout en donnant à voir, à travers la minutie du travail de tissage, le lourd labeur qui rythme le quotidien des femmes.
L’après-midi notre groupe à pu entrer au Grand-Théâtre, apprécier l’architecture Néoclassique de Victor LOUIS (1780), ses 9 muses et 3 Déesses surmontant le péristyle, son grand escalier ayant inspiré Charles Garnier et les ors de sa salle de spectacle. Nous avons assisté à la répétition des actes 1 et 4 de l’Opéra de PUCCINI : « La Bohème ». Témoins des mises au points entre le chef, l’orchestre, les solistes, la metteuse en scène. En suivant ce lien , vous accéderez à la page de l’Opéra de Bordeaux et à des information concernant la distribution. Le livret est consultable en bas de cette page. https://www.opera-bordeaux.com/opera-la-boheme-46672?gad_source=1&gclid=EAIaIQobChMI_Za94emMhgMVWotoCR3aYAryEAAYASAAEgK4wPD_BwE#a-propos
LE GRAND-THEATRE, chef-d’œuvre de l’architecte Victor Louis est inauguré le 7/04/1780, après 7 ans de travaux. Le bâtiment a été commandé par le Gouverneur de Guyenne, Louis Armand du Plessis, duc de Richelieu. C’est un « Temple des Arts » Néo-Classique. À l’esthétique de l’ouvrage, s’ajoute l’acoustique exceptionnelle de la salle de spectacle due à la carcasse de bois qui l’enveloppe.
POUR EN SAVOIR PLUS
C.A.P.C (Centre d’Art Plastique Contemporain)
Musée d’art contemporain de Bordeaux :
Nina Beier, « AUTO »
Depuis une vingtaine d’années, l’artiste danoise Nina Beier (née en 1975) développe un travail de sculpture et de performance qui met à jour la nature paradoxale de notre monde globalisé. Les incohérences que son travail soulève amènent à des questions : pourquoi est-ce que les voitures télécom-mandées représentent-elles toujours des voitures de luxe ? Comment se fait-il que les cages d’oiseaux prennent la forme d’architectures humaines ? Pourquoi l’éléphant est-il utilisé comme motif pour la production de toboggans pour enfants ? Pour l’artiste, ces objets sont des témoins de notre temps qui façonnent nos systèmes de valeurs, autant du fait des intentions qui en sont à l’origine, que de la manière dont ils sont produits, consommés et négociés dans le monde. À partir de ces questions, Nina Beier entreprend un travail de collecte d’objets. Ces objets sont ensuite hybridés et juxtaposés à d’autres, pour devenir des sculptures tout à la fois familières et déroutantes. Manipuler ces objets permet à l’artiste de rendre leurs histoires et les relations de pouvoir qui les sous-tendent palpables. Nina Beier produit ses œuvres par séries, la répétition et l’ubiquité font partie des procédés propres à son travail. Elle glane des objets sans signatures particulières, qui nous sont si familiers qu’ils en deviennent presque invisibles. Ses œuvres rejouent ainsi la production sérielle des objets qu’elle emploie, ce qui lui permet de questionner l’idée de l’œuvre d’art unique et sa valeur spéculative. Autre particularité du travail de l’artiste : on y trouve souvent des matières organiques et naturelles (lait, fibres, cheveux, pain, légumes…), qui contrebalancent les matériaux nobles de la sculpture classique, la faisant tomber non sans ironie de son piédestal.
Au Capc, l’exposition Auto rassemble un nombre important d’œuvres de l’artiste réunies pour la première fois en France, permettant d’embrasser une production plurielle, riche et cohérente. Pour ce faire, Nina Beier a décidé de ne pas utiliser les murs du Capc. Tout est concentré au cœur de la nef, sur le sol recouvert d’une moquette blanche qui change la nature du musée et propose au visiteur d’évoluer dans un espace réconfortant et domestique.
Le titre de l’exposition « Auto » reprend le nom d’une œuvre de l’artiste qui emploie des voitures téléguidées. Toutefois, celui-ci peut se doter de sens multiples au fil des œuvres rencontrées dans l’exposition : de l’automate à l’autobiographie, la rétrospective peut se lire comme un récit à la première personne, à la fois de l’artiste mais aussi, peut-être, des objets exposés.”
Commissaires : Sandra Patron et Cédric Fauq
LIVRET DE L’OPERA « La Bohème », ou l’art d’aimer malgré tout
La créativité n’est pas dépendante des moyens : c’est ce que développe Puccini au fil de ce célèbre mélodrame de deux heures dans lequel les figures des jeunes artistes tirent le diable par la queue pour créer, aimer, survivre, se réchauffer et se nourrir. Dans La Bohème, leur univers est fait de privations, de scènes éprouvantes où leur modeste condition voisine avec l’opulence qui s’étale autour d’eux, où la fête est partout dans l’espace public et où leur ardente intimité tente de conjurer la somme de leurs difficultés. Puccini termine cet opéra en 1895, en hommage à la vie trépidante du Quartier latin de Paris décrit par son librettiste dans les années 1830. Souvent aujourd’hui, les mises en scène de La Bohème rivalisent de luxe et d’effets pour décrire cet univers de débrouille. Celle d’Emmanuelle Bastet se nourrit au contraire du manque pour faire naître la poésie : une poésie simple et essentielle qui sait trouver sa place dans la vie de ceux qui n’ont pas assez, ou qui doivent faire avec ce qui existe autour d’eux. Chaque détail prend alors une grande importance, donnant à ce théâtre musical une dimension résolument intime et humaine. Contrairement aux histoires sentimentales grandiloquentes, La Bohème place l’amour au centre d’un univers inaccessible, pour réchauffer un monde rempli de manque. Très vite, le couple des héros se forme, d’abord par hasard, puis se renforce dans l’adversité, triomphe de la maladie… Mimi et Rodolfo auront vécu leur grande histoire dans un petit milieu. Ici, plus de conventions bourgeoises et d’amours flamboyants. Leur histoire semble innée, presque inconsciente. Les autres personnages passent vite au second plan, tout comme la sobriété des éléments qui les entoure, laissant les sentiments comme véritable décor.
Emmanuel Hondré Directeur général de l’Opéra National de Bordeaux
Le compositeur : GIACOMO PUCCINI (1858-1924) a composé une dizaine d’opéras dont la plupart sont devenus des piliers du répertoire : Manon Lescaut (1893), Tosca (1900), Madama Butterfly (1904), La Fanciulla del West (1910), Il Trittico (1918), Turandot (1926). Ces œuvres sont particulièrement remarquables pour la qualité expressive de leur écriture vocale et la richesse de leur orchestration. Puccini a également écrit de la musique religieuse, symphonique et de chambre. Considéré parfois comme un représentant du mouvement vériste, prolongement du naturalisme en littérature, Puccini s’en démarque par le choix de livrets s’écartant de l’orthodoxie vériste (événements contemporains, exposition de simples faits et univers sans sentimentalisme) et par l’intégration d’éléments autobiographiques ou idéalistes dans son théâtre. Puccini a su trouver l’équilibre le plus parfait entre une écriture vocale d’une inspiration mélodique rare et un langage harmonique et orchestral d’une grande richesse et d’une parfaite originalité.
L’œuvre « LA BOHEME » : Adaptation par les librettistes Giuseppe Giacosa et Luigi Illica des Scènes de la vie de bohème d’Henry Murger, publiées entre 1845 et 1849 sous forme de feuilleton, La Bohème est un opéra en quatre tableaux. Dans une mansarde, quatre jeunes artistes vivent au jour le jour en attendant la gloire ou, pour le moins, une vie meilleure: Rodolfo l’écrivain, Marcello le peintre, Schaunard le musicien et Colline le poète. Deux couples se forment : Mimi, la douce marchande de fleurs et Rodolfo ainsi que l’exubérante Musetta et Marcello. La brève mais intense histoire d’amour entre les premiers se termine de manière funeste et illustre la fragilité du bonheur. La faim, les loyers impayés, la maladie — illustration d’une misère matérielle et physique — ne pourraient être le prétexte à un développement pathétique, pourtant, La Bohème rayonne de vie, de gaîté et de poésie. Le comique comme le drame cohabitent dans un quotidien fait de rêves, d’espoirs mais aussi de déceptions et de mélancolie. L’idée directrice du froid présent dans les quatre tableaux, contraste avec l’exubérance et l’insouciance de la jeunesse et la chaleur de l’amour. Conjuguant avec virtuosité toute la palette des émotions, Puccini décrit un mode d’existence qui lui rappelait celui qu’il avait connu alors qu’il était étudiant au Conservatoire.
LA CREATION : En 1893, Puccini, qui vient de triompher avec Manon Lescaut, rencontre son ami Ruggero Leoncavallo à Milan. Tous deux souhaitent adapter Les Scènes de la vie de bohème. Brouillés par cette fâcheuse coïncidence, les deux hommes déclenchent une polémique par journaux interposés. Créée au Teatro Regio de Turin le 1er février 1896, La Bohème de Puccini reçoit un accueil plus que mitigé du public. C’est plusieurs représentations plus tard qu’elle triomphe à Palerme, devenant l’une des partitions les plus jouées du répertoire. Si La Bohème de Leoncavallo connaît un début triomphal lors de sa création en 1897, elle sombre, quant à elle, peu à peu dans l’oubli.
Argument
Premier tableau : Une mansarde
Paris est recouvert de neige. Le poète Rodolfo et le peintre Marcello tentent de se réchauffer en vain dans la mansarde qu’ils louent. Le philosophe Colline arrive suivi du musicien Schaunard paraissant avec de l’argent en poche, les bras remplis de nourriture et de bois pour la cheminée… Rodolfo, Marcello et Colline essayent de s’emparer des denrées les plus appétissantes mais Schaunard les convainc de les réserver pour les mauvais jours et d’aller dîner, en cette veille de Noël, dans un café du quartier latin. Alors qu’ils se préparent à partir, Benoît, le propriétaire de leur misérable logement, frappe à la porte pour réclamer le loyer. Les jeunes gens l’invitent à partager un verre avec eux et le poussent à conter — l’alcool aidant — ses rencontres légères. Lorsque le vieillard annonce qu’il est marié, ils le jettent dehors, prenant un air offensé, et se débarrassent ainsi de leur dette. Les compères quittent la pièce pour se rendre au café, à l’exception de Rodolfo qui achève la rédaction d’un article. Soudain, une jeune femme, Mimi, une voisine, se présente à la porte pour demander du feu car sa chandelle s’est éteinte. Rodolfo la lui rallume. Mimi s’apprête alors à repartir mais se rend compte qu’elle a égaré sa clef. Un courant d’air éteint à nouveau sa chandelle. Rodolfo souffle discrètement la sienne. Ils sont tous deux plongés dans la pénombre cherchant la clef à tâtons. Leurs mains se croisent bientôt, les mots qu’ils échangent deviennent de tendres paroles et leurs cœurs s’enflamment. Les cris d’impatience de Marcello, Colline et Schaunard les interrompent. Rodolfo invite Mimi à rejoindre ses amis au café Momus.
Deuxième tableau : La Quartier latin
La ville est en fête. Poursuivi par des enfants, Parpignol, recouvert de jouets passe. Arrivé chez Momus, Rodolfo présente Mimi à ses amis. Musetta arrive au bras de son nouveau protecteur et aperçoit bientôt Marcello, son amant d’hier, qu’elle n’a jamais cessé d’aimer. Au premier prétexte venu, elle écarte le vieil imbécile qui l’accompagne et tombe dans les bras de Marcello avant de quitter le café en compagnie des jeunes gens. Revenu, le protecteur ne trouve plus que l’addition du copieux repas de fête à payer.
Troisième tableau : La Barrière d’Enfer
Marcello habite maintenant avec Musetta. Mimi le cherche et demande à lui parler. Il écoute la jeune femme qui lui dépeint la jalousie de Rodolfo, source de conflits incessants. Le voyant arriver, Mimi se cache. Rodolfo et Marcello entament une discussion. Le poète avance quelque argument — la coquetterie de Mimi — pour justifier son attitude mais finit par dire à son ami la vérité : Mimi est malade, rongée par la tuberculose, son état s’aggrave de jour en jour et Rodolfo, souffrant de ne pas pouvoir lui offrir le confort minimum, souhaite qu’elle fuie l’existence minable qu’il lui propose. Mimi a tout entendu. Une quinte de toux trahit sa présence. Rodolfo et Mimi songent à se quitter mais reviennent sur leur décision, préférant repousser au printemps leur séparation. La coquetterie de Musetta et la jalousie de Marcello provoquent entre eux une nouvelle brouille.
Quatrième tableau : La mansarde
Rodolfo et Marcello tentent de travailler mais, envahis par la mélancolie, ne parviennent pas à trouver l’inspiration. Colline et Schaunard paraissent. Les quatre compères plaisantent, faisant de la seule nourriture qu’ils ont pu s’offrir — un hareng et un morceau de pain — un dîner grandiose. Musetta arrive précipitamment, accompagnée de Mimi qui a voulu revenir dans la chambre ayant abrité son trop bref bonheur. Mais la santé de cette dernière est extrêmement préoccupante. Chacun essaye d’adoucir sa souffrance. L’état de Mimi semble connaître une amélioration et, sur les conseils de ses amis qui l’invitent à se reposer, elle s’endort paisiblement. Rodolfo ose encore espérer. S’approchant du lit, Schaunard constate que Mimi est morte et en informe Marcello. Troublé par l’étrange regard de l’assistance, Rodolfo, bouleversé, comprend qu’il vient de perdre celle qu’il aimait.
Puccini La Bohème
Roberto González-Monjas, direction
Emmanuelle Bastet, mise en scène
Tim Northam, scénographie, costumes
François Thouret, lumières
Juliana Grigoryan, Mimi
Arturo Chacón-Cruz, Rodolfo
Thomas Dolié, Marcello
Timothée Varon, Schaunard
Goderdzi Janelidze, Colline
Francesca Pia Vitale, Musetta
Marc Labonnette, Benoît
Loïck Cassin, Alcindoro
Woosang Kim, Parpignol
Jean-Philippe Fourcade* ou Pierre Guillou**, Le Sergent
Olivier Dubois* ou Jean-Marc Bonicel**, le Douanier
Luc Default*ou Mitesh Khatri**, le Marchand
*18, 20 et 22 avril
**24, 26 et 28 avril
Orchestre National Bordeaux Aquitaine
Chœur de l’Opéra National de Bordeaux
Salvatore Caputo, chef de chœur
Jeune Académie Vocale d’Aquitaine
Marie Chavanel, cheffe de chœur
Musiciens sur scène, Zorica Milenkovic, Marthe Lefort (flûtes),
Laurent Dupéré, Pierre Désolé (trompettes), Sylvain Borredon,
Julien Lacrouzade (percussions)
Assistante direction musicale, Hannah von Wiehler
Assistante mise en scène, Louise Brun
Chef de chant, Stéphane Trébuchet
Régie générale, Gabrielle Laviale
Régie de scène, Isabelle Théode
L’Opéra National de Bordeaux remercie l’ensemble du personnel intermittent
du spectacle ayant participé à cette production.
Actes 1 et 2 : 50 mn | Entracte : 20 mn | Actes 3 et 4 : 50 mn
Durée totale : 2h environ
Première le 18 avril 2024